Chaque année, France Télévisions améliore ses retransmissions du Tour de France avec, ce soir, un drone en direct.
Jean-Maurice Ooghe, réalisateur de l’événement depuis 22 ans, tire sa révérence ce soir. Il revient sur toutes les avancées technologiques qu’il a vécues sur la Grande Boucle.
En vingt ans, les retransmissions du Tour de France ont considérablement évolué. Jean-Maurice Ooghe, réalisateur depuis 1997, en a été le principal témoin. Lorsqu’il a débuté, les caméras ne captaient que les 90 derniers kilomètres – sauf quelques étapes de montagne en intégralité – avec une heure de début de diffusion approximative.
L’arrivée de Charles Biétry à la tête du service des sports, en 2000, a tout changé. Il décide de filmer les 130 derniers kilomètres et de donner un rendez-vous aux téléspectateurs à une heure précise. L’avènement de la haute définition, en 2002, sera l’élément déclencheur d’une autre révolution.
«â€‰Nous avions déjà des hélicoptères qui proposaient des images stables de paysages de bord de route, explique Jean-Maurice Ooghe, mais, avec la haute définition, on sentait le grain de pierre des châteaux. On a alors pris deux hélicoptères pour filmer des monuments en dehors du parcours. »
Un dispositif technique énorme
Sur chaque étape, le dispositif technique est énorme. Depuis le milieu des années 2000, deux avions pressurisés tournent au-dessus de la course à 8000 m d’altitude et permettent de relayer les images des deux hélicoptères, équipés chacun de deux caméras, et des cinq motos placées dans le peloton.
Par ailleurs, une douzaine de caméras fixes ou portables permettent de retransmettre l’arrivée. Sur les contre-la-montre, quatre ou cinq appareils supplémentaires sont installés au départ et au point de chronomètre intermédiaire.
Depuis quatre ans, chaque coureur est géolocalisé grâce à des capteurs placés sur les vélos. Une technologie qui permet, grâce à l’informatique, de donner un classement général virtuel ou, en cas d’échappée, de donner les noms de tous les cyclistes impliqués. Une superloupe est aussi placée sur l’une des motos, permettant des ralentis pendant la course.
Cette année, pour la première fois, des caméras embarquées ont été mises sur certains vélos. «â€‰La qualité est médiocre, car c’est encore en cours d’expérimentation, poursuit le réalisateur. Je pense que ce sera beaucoup mieux d’ici deux ou trois ans. Cela nous permettra d’avoir des images en direct au cœur du peloton. »
Un drone en direct
Pour l’arrivée du Tour de France, les moyens déployés sont encore supérieurs. «â€‰Cette année, il y a entre 25 et 30 caméras fixes. Il y aura aussi un drone qui filmera en direct, c’est une grande première ! Les autorisations sont très dures à obtenir. Les coureurs vont traverser la cour carrée du Louvre. Nous filmerons une première fois avec une caméra au sol et une deuxième fois depuis le ciel », conclut-il.
«â€‰Tour de France », 17 heures, France 2



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