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Mercato. Jusqu’au bout, le SM Caen aura terriblement galéré...

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Mercato. Jusqu’au bout, le SM Caen aura terriblement galéré...

Ce jeudi soir, Aston Villa a conclu avec Caen la vente de Guilbert, prêté dans la foulée au SMC. Pour le reste, rideau. Au moins une recrue s’est faite attendre toute la journée. Malgré plusieurs négociations, notamment pour Nicolas Benezet, les blocages ont persisté jusqu’à minuit. Dénouement forcément inquiétant d’un mercato d’hiver à l’image de la saison sportive : très compliqué...

La « magie » de la dernière journée du mercato a encore opéré jeudi en France. Caen n’a pas été en reste dans cette foire où le degré d’improvisation semble toujours augmenter sous la pression du chrono. Mais à l’arrivée, il n’est parvenu à rien conclure.

Malherbe aura vécu un mercato d’hiver très difficile, dans la lignée de ce qu’il vit sportivement cette saison. Cela avait commencé par le prêt d’Aly Ndom, dont la mystérieuse blessure au genou contractée le lendemain de son arrivée (!) n’est toujours pas guérie.

Cela s’est terminé sans autre renfort capable d’amener la fameuse "plus-value" à un groupe qui, en l’état, manque pourtant cruellement de quelque chose. L’idée de départ était aussi de tenter de rectifier certains déséquilibres (empilage de joueurs offensifs avec des profils plutôt axiaux) qui apparaissent flagrants après six mois de compétition.

Dans le même temps, tous les concurrents directs au maintien ont obtenu au moins un renfort opérationnel. Même si recruter n’est pas non plus assurance de réussite ou de mieux-être, l’inquiétude ne va pas baisser autour du club, loin de là...

La vente de Frédéric Guilbert à Aston Villa, qui a prêté le latéral droit en Normandie dans la foulée, a été le seul petit coup de tonnerre. Guilbert s’est rendu en Angleterre dans la journée, où il a passé sa visite médicale. L’opération a été finalisée dans la soirée.

Plus de 5 millions d’euros...

Initialement, Caen ne voulait pas discuter d’un départ. Mais l’insistance du joueur, qui avait demandé à quitter le club début janvier, et celle d’Aston Villa ont poussé le club normand à ouvrir des négociations.

Caen a évidemment milité pour obtenir le prêt immédiat de Guilbert jusqu’à la fin de saison, avant son départ définitif l’été prochain vers le club de Championship (D2 anglaise), pour un bail jusqu’en 2023.

Le départ du Valognais semblait de toute façon inéluctable en juin. Ce transfert à effet retardé rapporterait au SMC un peu plus de 5 millions d’euros, sans les bonus. Une somme non négligeable, même si Guilbert jouit plutôt d’une bonne cote sur le marché des latéraux.

Le paiement devrait être échelonné et une partie revenir à Bordeaux, son club précédent. On pensait que cette rentrée d’argent serait susceptible d’aider à débloquer le recrutement du SM Caen. Il n’en a rien été.

Hors de contrôle...

En panne de liquidités jusqu’au dernier jour, après avoir "payé" sa gestion et le fait d’avoir quasiment tout investi l’été dernier, Malherbe a eu toutes les peines du monde à convaincre des joueurs ou des clubs durant ce mois de janvier. Son faible degré d’attractivité sportive ne l’a pas aidé non plus.

La cellule de recrutement, qui comme la direction est forcément au centre de beaucoup d’interrogations, a donné l’impression de jongler avec les propositions d’agents sans parvenir à aboutir sur un dossier, soit par choix, soit par contrainte… comme avec Samuel Grandsir par exemple, qui a préféré signer à Strasbourg.

À défaut, il a fallu relancer des pistes non prioritaires début janvier, comme celle menant à l’attaquant d’Angers Harisson Manzala. Des discussions ont eu lieu, mais elles ne semblaient pas être allées très loin… Ce n’était pas la seule option en négociations. Le dossier Benezet n’était pas refermé, par exemple.

Plusieurs pistes étaient menées de front, pour le milieu récupérateur comme pour l’attaquant. Caen avait des accords avec des joueurs, mais pas avec leurs clubs. Ou devait attendre que lesdits clubs recrutent pour obtenir un bon de sortie de leur cible… Un jeu de chaises musicales classique le dernier jour du mercato, et finalement hors de contrôle.

Le dossier Alfa Semedo était symptomatique, dans un contexte de concurrence exacerbée. Quasi OK lundi soir, quasi bouché mardi, relancé mercredi, terminé jeudi…

Caen avait l’accord de Semedo, mais plus de nouvelles de Benfica. Après une surenchère de l’Udinese, le milieu portugais devait être prêté à l’Espanyol de Barcelone, avec une option d’achat de 6 millions d’€. Dans cette cour-là comme dans pas mal d’autres, Caen n’est pas invité cette saison.

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