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LFB. Marième Badiane, la tête à Lyon, le cœur à Brest

LFB. Marième Badiane, la tête à Lyon, le cœur à BrestMike Phillips Publié le 1- 12-2018 09 h 35 2

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LFB. Marième Badiane, la tête à Lyon, le cœur à Brest

LFB. Landerneau - Lyon Asvel, dimanche (16 h 30). Après avoir joué à la Brest Arena en février avec l’équipe de France, la Brestoise de l’Asvel va disputer son premier match officiel en LFB dans le Finistère.LFB. Landerneau - Lyon Asvel, dimanche (16 h 30). Après avoir joué à la Brest Arena en février avec l’équipe de France, la Brestoise de l’Asvel va disputer son premier match officiel en LFB dans le Finistère.

L’Asvel pourra au moins se dire qu’elle ne jouera pas dans une salle totalement hostile dimanche. S’ils auront du mal à se faire entendre dans la fournaise de la Cimenterie, les proches de Marième Badiane y auront leur pré carré. Presque une évidence pour l’internationale tricolore : «â€‰Il n’y a qu’un match dans le coin donc il ne faut pas le louper (rires) ! » Et parmi les siens, sa sœur cadette Célia, passée par… Landerneau jusqu’en 2017. Pour Marième, le rendez-vous avec les «â€‰ancêtres » du LBB (Pleyber-Christ et le Léon-Trégor 29) a été manqué.


Sous l’œil de Tony Parker

C’est au Brest Basket 29, ou entraînait son père Abdoulaye, puis à Guipavas, alors en Cadettes France, que la Brestoise a commencé à faire parler d’elle. «â€‰À l’époque, je faisais vraiment du basket pour le plaisir, je n’étais pas dans le système performance, on va dire. Je jouais avec les copines. Je ne cherchais pas forcément à rentrer dans un centre de formation. À Guipavas, il y avait un bon projet de Cadettes France qui se montait. » Après l’Insep (2009-2012) et alors qu’elle visait la Ligue 2 pour s’épanouir à 18 ans, elle a pourtant de vagues souvenirs de contacts avec les dirigeants du LTB29, bien que La Roche-Vendée eût sa préférence.


Bien du chemin a été parcouru pour l’intérieure finistérienne d’1,90 m, qui a trouvé avec l’Asvel un club à la mesure de ses ambitions. Sous la houlette de Tony Parker (président de Lyon Basket depuis mars 2017 pour le rattacher à l’Asvel) qui offre les mêmes ambitions pour son équipe féminine que son homologue masculine.


«â€‰Ce serait une super fierté pour Tony d’avoir ses deux sections en Euroleague »

Et à l’entame de sa deuxième saison lyonnaise, Marième Badiane constate une croissance presque quotidienne autour d’elle : «â€‰Plus ça va aller, plus le club va attendre des résultats. Je vois l’évolution dans la structure. Cette année, on a un kiné et un préparateur à temps plein avec nous, ce qui n’est pas du tout le cas de la plupart des clubs de Ligue féminine. On sait aussi que le recrutement des joueuses a augmenté d’un niveau (Clarissa dos Santos, Alysha Clark, Michelle Plouffe). »


À distance, le meneur des Charlotte Hornets ne déroge pas à son omnipotence habituelle et conserve un œil permanent sur ses protégées. Aux côtés de son coéquipier Nicolas Batum, nommé Directeur des Opérations Basket. «â€‰Ils travaillent à deux, ils se concertent, chacun donne son avis, raconte la joueuse de 24 ans. Mais Tony est quand même la pièce principale du projet, on a beaucoup plus affaire à lui. Il faut savoir qu’il est assez proche de nous, il vient régulièrement aux nouvelles, malgré sa saison aux États-Unis. Il reste accessible donc si on a des commentaires à lui faire, il est disponible. C’est vraiment agréable venant d’une personne comme lui qui est sollicitée de partout. »


Jusqu’ici, le plan de route de Parker suit son cours sans accroc : l’Eurocoupe cette année et l’Euroleague espérée l’année prochaine. Vu le début de saison des Lyonnaises en LFB (cinq victoires, dont une contre Bourges, pour une défaite face à Lattes-Montpellier), elles ne devraient pas en être loin au printemps prochain. Avec un budget qui devrait dépasser celui de Bourges à moyen terme (2 millions d’euros l’année dernière contre 3,4 millions pour les Berruyères) : «â€‰L’Asvel féminin n’a que deux ans d’existence donc ce n’est pas huilé sur tous les plans, dépeint Badiane. Mais tout se met en place plutôt rapidement, je trouve. Si on arrive à atteindre le plus haut niveau européen en trois ans, ce sera une belle victoire. »


Également pour leur président qui vient de sécuriser la présence de la section masculine pour les deux prochaines Euroleagues : «â€‰Ce serait une super fierté pour Tony d’avoir ses deux sections en Euroleague. De toute façon, je pense que c’est clairement son but. »


«â€‰À Landerneau, on sait à quoi s’attendre »

L’Asvel ne devra donc pas laisser beaucoup de points en route pour terminer parmi les trois premiers. L’objectif de dimanche est donc clair, presque un impératif : être la première équipe à faire tomber Landerneau à la Cimenterie. La nouvelle salle landernéenne n’est pas une nouveauté pour la Brestoise, qui l’avait découverte avec Mondeville il y a deux ans. «â€‰Mais c’était en amical, le contexte n’était pas le même. » Comme le reste du basket français, l’Asvel a évidemment eu vent des précédents exploits finistériens.


Le LBB en a trop montré pour que Valéry Demory et ses joueuses se laissent piéger. «â€‰C’est clair, confirme Badiane. De toute façon, on est prêtes, on sait à quoi s’attendre. Il y a une très grosse ambiance et de très bons supporters au LBB. On est conscientes qu’elles ont fait tomber Montpellier. On n’y va pas la fleur au fusil, loin de là. Cette année, on sait très bien que le danger vient de partout, il n’y a pas de petite équipe. » Et si la logique devait être respectée, le public landernéen aurait une maigre consolation : pour une fois, la plus Finistérienne des joueuses sur le parquet sera dans le camp d’en face.

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