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Cyclisme. David Gaudu, l’an II du grand espoir français

Cyclisme. David Gaudu, l’an II du grand espoir françaisMike Phillips Publié le 1- 02-2018 09 h 35 2

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Cyclisme. David Gaudu, l’an II du grand espoir français

Le Finistérien de Groupama-FDJ David Gaudu (21 ans) débute sa deuxième saison pro. Il espère confirmer. Avec peut-être la Vuelta à son programme, mais pas le Tour de France.

David, vous êtes encore surpris de votre première saison ?


Oui, quand même. Je ne m’y attendais pas trop, même si dans un petit coin de ma tête j’avais très envie de faire ça. Des images me reviennent en tête, le Tour de Catalogne, la Flèche Wallonne (9e), le Tour de l’Ain (sa première victoire en pro), ce sont des moments qui resteront. Des moments forts. Maintenant il va falloir réussir à continuer ça…


Justement, ce serait quoi, une bonne deuxième saison ?


Ce serait de performer au niveau World Tour, que ce soit sur la Flèche Wallonne ou sur les courses d’une semaine (Tour de Catalogne, Dauphiné). Si je peux jouer le classement général sur ces courses, je vais le jouer. Après, Thibaut (Pinot) sera là en Catalogne, je serai donc là pour l’épauler, et aussi prendre un maximum d’expérience. Et on verra bien ensuite, sans doute après le Dauphiné, si j’envisage ou non de faire un grand Tour…


Ce serait le Tour d’Espagne, a priori…


Oui, c’est possible. C’est un grand Tour, ça fait rêver. J’ai vu le parcours, il y a beaucoup d’arrivées au sommet. Je sais que je ne serais pas capable sur trois semaines de jouer avec les meilleurs pour tenter d’être présent au général. Mais pourquoi pas tenter d’essayer, à l’image de tous les néo-pros qui découvrent un grand Tour (Barguil ou Calmejane ces dernières années), de viser des victoires d’étape et tenter d’être le plus longtemps possible placé au général.


« Ca va être plus dur »

Le Tour, c’était encore trop tôt ?


Ça fait rêver, là aussi, mais il y a le temps, je suis encore jeune. Je n’ai pas encore l’expérience, la caisse, pour encaisser un Tour de France en entier.


Après une première saison réussie, vous vous attendez à ce que ce soit différent ?


Oui. Pas forcément physiquement, car j’ai déjà une saison dans les jambes et je ferai à peu près le même programme de courses. Mais au niveau des attentes, ce sera différent. Pour l’équipe, pour les supporters, ça sera un cran au-dessus de l’an passé. Ça va être plus dur car il faudra confirmer.



Vous allez devoir courir un peu différemment ?


Je ne pense pas vraiment, car les champions ne me connaissent pas forcément encore. Certains m’ont peut-être vu, ils se sont dit que j’étais celui qui avait attaqué une fois, etc. Mais ils ne m’ont pas encore repéré, je crois. Et généralement, sur les courses que je ferai, ça se jouera à la pédale, donc il n’y aura pas de calcul à faire.


Quel peut être le danger cette saison ?


Se reposer sur ses acquis. Mais bon, généralement dans ces cas-là, on est vite ramené à la raison (rires)… Il faut donc continuer à beaucoup travailler et se dire qu’il faut faire preuve de patience. Je n’ai que 21 ans. Même si ça passe très vite, c’est encore peu…


Que devez-vous justement travailler ?


Le secteur que j’ai à bosser, c’est le chrono. Avec l’équipe, en stage, on m’a fait une nouvelle position pour cet exercice, et je vais vraiment commencer à travailler le contre-la-montre. Car en plus, les chronos me plaisent. Il faut donc les travailler spécifiquement.


On a entendu de très jolis mots à votre égard lors de la présentation de l’équipe…C’est gratifiant, mais il faut réussir à s’en éloigner vite, se dire que je suis dans le même registre que tout le monde. Cela peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre.

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